Écurie du compte

Camelot arriva comme si de rien était, pour pouvoir passer inaperçu. Un palfrenier l'apostropha:

-Hey, qu'est-ce que tu fous là, toi?

Surpris de l'arrogance du garçon d'écurie, il lui répondit spontanément:

-Je viens chercher mon cheval et celui de mes coéquipiers. Nous sommes de la troupe de théâtre et...

-Tous les chevaux de cette écurie appartiennent au compte de Rouerge, l'interrompit-il.

Camelot garda son calme et essaya de résonner le jeune homme méprisant.

-Écoute, je suis sûr qu'il y a un malentendu. Laisse-moi entrer, je te prouverai que...

-Pas d'affaire, rentre chez toi et va te faire soigner!

-Je te demande pardon? répliqua Camelot en attendant les paroles grossière du palfrenier.

-Non, mais t'es sourd en plus d'être bouché!

Camelot prit une grande inspiration. Il avait juste envie de lui sauter dessus, mais réussit à contenir sa colère. Le jeune homme, quant <a lui, prenait pur plaisir à tourmenter le chevalier.

(Désolé si je me réponds, mais sinon, on voit pas si j'édite)

Le palfrenier continua son manège. Il mit son index sur le menton, l'air songeur:

-Mmmmmmhh, laisse-moi réfléchir... Ah oui, il y a peut-être un bâtard de couleur bai qui vient d'arriver, mais ça m'étonnerait qu'il soit à toi. Justement, on était sur le point de le marquer au fer rouge...

Ce fut la goutte qui faisait déborder le vase. Fou de rage, Camelot bondit sur le jeune homme, le frappa violemment au visage et le plaqua contre le mur.

-Jamais on insulte ou fait du mal à mon cheval, tu entends! Jamais!

Le visage du palfrenier ruisselait de sang et il geignait de douleur, surpris de l'attauqe soudaine de l'étranger. Après avoir repris ses esprits, il essaya de se dégager de la poigne de son oppossant, mais Camelot le projeta sur le sol. Implorant, le garçon d'écurie se mit à genoux et demanda:

-D'accord, je vais aller le chercher! Attendez-moi, je reviens à l'instant!

-N'oublie pas ceux de mes compagnons:un cheval pinto et un autre de race pure et de couleur ambre, ajouta-t-il en songant qu'un troisième cheval ne serait pas de trop.
Dans toutes les écuries de France, il y avait au moins un cheval ambre, alors il se disait qu'il en réquisitionnerait au compte de Rouerge. Après tout, ce n'était qu'un emprunt. Tous les chevaux étaient au roi de France et Guillaume Junior était son fils, alors...

Le palfrenier arriva, tirant sur les rennes de Courage pour que l'animal le suive. Le garçon arrogant eut un sourire narquois à travers le dégoulinement séché de sang. Camelot le regarda d'un oeil réprobateur.

-Où sont les deux autres?

Le pafrenier retira une fouet de correction de derrière son dos. Avant que Camelot eut le temps de réagir, le garçon d'écurie donna deux vifs coups au pauvre cheval qui hennit de douleur et se cabra sur ses postérieurs. Deux grandes estafilades suintaient de sang sur la croupe et le ventre de Courage. Avec un cri de fureur, Camelot bondit sur l'agresseur. Il lui arracha l'arme des mains et les deux hommes commencèrent à se battre, roulant au sol et se ruant de coups. Ce ne fut pas très longs avant que Camelot, plus habile et plus fort que l'autre, prenne le dessus. Plusieurs autres vinrent se mêler à la bataille, dont d'autres garçons d'écuries et quelques soldats. Puisque personne ne connaissaît la nature du conflit, ils vinrent en aide au malheureux palfrenier qui était en train de se faire liquider. Après plusieurs efforts, les hommes réussirent à séparer les deux combattants. Trois hommes immobilisèrent Camelot, toujours aussi furieux, tandis que d'autres allèrent aider le palfrenier à se relever. Un garde empoigna Camelot par les cheveux pour voir son visage.

-Tiens, tiens, un visage familier... dit le gardien en souriant.

Camelot essaya de se défaire de la poigne des soldats. Ils le ligotèrent voyant que le chevalier n'avait pas l'air de vouloir coopérer.

-Amenez-le, je crois que nous venons de faire une belle prise, messieurs. Allez, avance!

Voyant qu'il n'y avait rien à faire pour se sortir de ce pétrin, Camelot obéit et suivit l'escorte à contre-coeur. (salon du château)

{Courage}

Courage, qui avait réussi à échapper aux palfreniers qui lui couraient après, s'était réfugié dans la forêt en attendant son maître. Tout l'après-midi, il l'avait attendu patiemment. Le soir venu, Courage retourna discrètement à l'écurie pour aller voir son copain Jack. Il essaya d'ouvrir la porte pour entrer dans le bâtiment avec son nez et ses lèvres. Après plusieurs reprises, il réussit à soulever le loquet et à pousser la porte. Il entra dans l'écurie et se dirigea vers le boxe où se trouvait son camarade. Jack hennit de joie en apercevant Courage arrivé. Le cheval de Maxime avait tenté de s'échapper pendant la journée, mais le palfrenier avait apposé un cadenas à sa porte après la première fugue tentée par l'étalon. Courage fit demi-tour et commença à botter la porte de Jack avec ses pattes postérieures. Il y mettait tellement de force que le cadena se brisa. Jack fonça sur la porte avec ses antérieurs et il réussit à l'ouvrir.

Alertés par le bruit, des hommes en chemise de nuit sortirent de leur chambre et alla voir d'où venait tout ce bouquant. Quand ils arrivèrent devant la porte, ils virent deux chevaux en train de leur foncer dessus. Terrifiés, ils s'écartèrent pour ne pas se faire piétiner. Les deux chevaux galopèrent vers la forêt en hennisant, contents d'être redevenu libres.